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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/224

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nous pouvons modifier, n’influe sur la vitesse de transformation des substances radioactives. Si nos postulats sont exacts et si nous recevons au total N particules alpha pendant m intervalles de temps égaux, la probabilité pour qu’il arrive n particules pendant un de ces intervalles est donnée par la formule (1), les écarts à partir de la moyenne N/m = nu doivent satisfaire à la relation (6). Ce résultat a été vérifié de manière très exacte dans les expériences de M. Rutherford. Nous en rencontrerons plus loin un autre du même genre et de plus grande importance au point de vue de la numération des particules. Il y a bientôt quinze ans que M. Smoluchowski a prévu de la même manière les fluctuations spontanées qui doivent se produire dans la distribution des molécules d’un gaz entre les diverses portions du volume qu’il occupe, les fluctuations de concentration. Pour que nous puissions appliquer à ce problème les résultats obtenus, il nous faut partir des postulats suivants : la présence d’une molécule particulière est également possible dans des portions égales du volume total ; ceci est intuitif et nous conduit à remplacer nos m intervalles par m régions d’égal volume. et contenant chacune en moyenne nu molécules. De plus nous devons admettre que la présence d’une molécule dans une de ces régions n’influe en rien sur la présence possible d’une autre, ce qui nous oblige à négliger les actions mutuelles entre ces molécules ou le volume de chacune d’elles par rapport au volume total. Le