Aller au contenu

Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/370

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

masse cinétique : nous avons montré qu’un corps, du fait qu’il est électrisé, possède une capacité supplémentaire pour l’énergie de mouvement. Nous avons utilisé pour cela la localisation bien connue d’énergie dans un champ magnétique.

Le résultat reste exactement le même quand on se place au point de vue de la masse maupertuisienne : le corps électrisé prend, à cause de sa charge, une capacité supplémentaire de quantité de mouvement. Pour le montrer, il est nécessaire de rappeler comment Henri Poincaré, pour maintenir le principe de conservation de la quantité de mouvement, a été conduit à localiser de la quantité de mouvement dans un champ électromagnétique, de la même manière qu’on a dû, pour maintenir la conservation de l’énergie, y admettre la localisation bien connue d’énergie dont nous venons de nous servir. Chemin faisant, nous rencontrerons des résultats généraux qui nous seront utiles par la suite.


6. L’éther et les ondes électromagnétiques. — Il nous faut tout d’abord remonter un peu plus haut que nous n’avons eu besoin de le faire jusqu’ici et rappeler brièvement les propriétés électromagnétiques fondamentales du vide, énoncées par Maxwell et vérifiées expérimentalement par Hertz.

Les deux champs électrique et magnétique h et H dont l’éther peut être le siège et qui correspondent aux localisations d’énergie rappelées plus haut ne sont pas indépendants l’un de l’autre et sont liés de telle façon que chacun d’eux ne peut exister seul qu’à condition de ne pas varier : toute variation dans le temps de l’un des deux champs entraîne la production de l’autre. La variation du champ magnétique dans une région donnée de l’éther produit un champ électrique dont les lignes de force tournent autour de la direction dans laquelle le champ magnétique varie : c’est le phénomène d’induction statique. Si l’espace où ce champ électrique