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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/413

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Loin de constituer une énigme, ces écarts où nous verrions la preuve expérimentale de l’inertie et de la pesanteur de l’énergie, nous apporteraient au contraire des renseignements précieux sur la filiation possible des éléments et sur la grandeur des énergies mises en jeu pendant leurs transformations.


22. La matière, réservoir d’énergie. — Nous avons vu que toute variation d’énergie interne d’un corps par rayonnement s’accompagne d’une variation proportionnelle de sa masse et de son poids et, d’autre part, que la présence d’énergie accumulée, sous forme de rayonnement dans une enceinte fermée ou sous forme électrostatique, correspond à l’existence d’une masse et par conséquent d’un poids, reliés toujours de la même manière à l’énergie présente.

Doit-on considérer que toute l’inertie de la matière n’a pas d’autre origine ? Le principe de relativité a conduit à penser que la variation de masse avec la vitesse , établie tout d’abord pour l’inertie électromagnétique, s’appliquait de manière générale. Il en est probablement de même pour la relation . À toute inertie correspondrait la présence dans le système qui la possède d’une énergie égale au produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière, énergie dont la mise en liberté devrait correspondre à la destruction complète de la structure matérielle.