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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/444

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ou de n’en montrer que des fragments épars comme des pièces anatomiques. On éveillera ainsi la curiosité des élèves qui comprendront plus facilement la marche ultérieure des idées et seront mieux préparés à entretenir eux-mêmes l’outil dont je parlais plus haut : ils ne resteront pas désemparés lorsque les faits viendront en contradiction avec l’une (les lois ou l’une des formules dont ils seront munis : un être vivant répare ses blessures. L’unité et la vie, conditions nécessaires et nullement opposées, qui ne semblent pas encore être réalisées : com-ment paraît-il possible d’y réussir ? Commençons tout d’abord par les troncs principaux, principes généraux qui dominent toute science expérimentale, supérieurs à toute mécanique, le principe de l’équivalence et le principe de Carnot. Malgré son origine historique, le premier principe, comme l’a montré M. Perrin dans une exposition récente (Jean Perrin, Les Principes, Gauthier-Villars, 1903), ne suppose nullement les lois de la mécanique, et leur intervention ne peut conduire qu’à des obscurités. Il résulte uniquement d’une induction puissante, qui résume une partie de l’expérience séculaire et aboutit à la notion du prix auquel s’achète une transformation, de la valeur relative des modifications que subit la matière. Nous pouvons affirmer que si une transformation, chute de poids par exemple, peut être accompagnée, sans qu’il se produise rien autre, de