Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dix ou onze ans ; on se rappelle qu’à douze ans, sous les Carolingiens, on prêtait au souverain le serment de fidélité. Très fréquemment c’est à quinze ans qu’on entrait dans la chevalerie ; c’était l’âge de la majorité chez les Germains, et pendant tout le moyen âge, c’est lorsque son fils aîné atteignait l’âge de quinze ans que le seigneur pouvait requérir l’aide de chevalerie. Toutefois, il y eut tendance à reculer jusqu’à vingt et un ans, c’est-à-dire jusqu’à l’époque de la majorité, l’âge de l’entrée dans la chevalerie.

Le plus souvent la date de la cérémonie, de l’adoubement (c’est le terme technique), était choisie et fixée d’avance ; elle coïncidait d’ordinaire avec une grande fête de l’Église ; mais souvent aussi on créait des chevaliers à l’improviste, sur le champ de bataille, après des actions d’éclat, ou même avant la bataille, au moment d’engager l’action.

Au commencement et jusqu’au milieu du XIIe siècle, la cérémonie est encore très simple : elle consiste essentiellement dans la remise des armes au jeune écuyer, par un chevalier. On

[Illustration : Un adoubement d’après le ms. fr. 782 de la Bibl. nat. (XIIIe siècle).]