Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/346

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gueil de la force corporelle et de la valeur

[Illustration : Le château de Senlis.] sûre de ses coups. Il aimait la guerre pour elle-même et y prenait une part aussi active que le dernier de ses soldats. Ses amis le blâmèrent plus d’une fois de sacrifier au plaisir de se battre son devoir de chef d’armée et le souci de la majesté royale. On le vit, au siège du château de Mouchi, emporté par l’ardeur de la lutte, pénétrer dans le donjon qui brûlait, au risque de périr dans le brasier, et en revenir, comme par miracle, avec une extinction de voix dont il ne guérit que longtemps après. Au passage de l’Indre, dans la campagne de 1108, c’est lui qui, le premier, se jeta dans la rivière, où il eut de l’eau jusqu’au casque, pour donner l’exemple à ses soldats et les lancer contre l’ennemi. Dans les guerres du Puiset, il combat toujours plus en soldat qu’en roi, s’enfonçant dans les rangs de ses adversaires, au mépris de toute