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critérium qui les expose à donner dans les conclusions les plus fausses.


D’après J. QUICHERAT, Mélanges d’archéologie et d’histoire, t. II, Paris, A. Picard, 1886, in-8º.


IV. — LA SCULPTURE FRANÇAISE AU XIIIe SIECLE.


Faire sortir un art libre, poursuivant le progrès par l’étude de la nature, en prenant un art hiératique comme point de départ, c’est ce que firent avec un incomparable succès les Athéniens de l’antiquité. Ils considérèrent l’art hiératique de l’école d’Égine comme un moyen quasi élémentaire d’enseignement, un moyen d’obtenir une certaine perfection d’exécution. Quand leurs artistes furent sûrs de leur habileté manuelle, ils se tournèrent du côté de la nature, et ils s’élancèrent à la recherche de l’idéal ou plutôt de la nature idéalisée. — Ce phénomène se reproduisit, en France, à la fin du XIIe siècle.

Les statuaires du XIIe siècle, en France, commencèrent par aller à l’école des Byzantins, pour apprendre le métier ; c’est à l’aide des modèles byzantins que se fit ce premier enseignement. Mais ils ne s’arrêtèrent pas à la perfection purement matérielle de l’exécution ; comme les Athéniens, ils cherchèrent un type de beauté et le composèrent en regardant la nature autour d’eux.

Les grandes cathédrales qui furent bâties dans le nord de la France, de 1160 à 1240 (Paris, Reims, Bourges, Amiens,