quigny, qui, sous les auspices du Cabinet des chartes, commença en 1769 la publication de la Table chronologique des diplômes, chartes, lettres et actes imprimés concernant l’histoire de France[1]… De nos jours, M. A. Wauters a entrepris, sous les auspices de l’Académie de Bruxelles, un travail analogue pour la Belgique : Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’histoire de la Belgique. » — Georgisch, Bréquigny et Wauters ont eu, nous le verrons, un assez grand nombre d’émulés, même au xixe siècle[2]. — Cependant, les grands répertoires généraux de cette espèce sont aujourd’hui passés de mode : « Les documents publiés sont désormais en telle abondance que l’exécution d'ouvrages pareils est devenue trop difficile ». De plus, ces ouvrages, fort ingrats, payent trop mal le labeur excessif qu’ils coûtent : on publie maintenant tant de documents nouveaux qu’une « Table des chartes imprimées concernant l’histoire » d’un grand pays ne serait plus au courant dès le lendemain du jour où elle serait achevée et ne rendrait plus, par conséquent, le service principal que les répertoires de cette espèce sont, par définition, destinés à rendre : faire savoir si un document donné est ou n’est pas inédit[3].
115 bis. — On pourrait concevoir, il est vrai, que les « Tables » du genre de celles de Georgisch, de Bréquigny et de Wauters fussent tenues au courant par des suppléments périodiques. C. Merkel avait entrepris de dresser ainsi, tous les cinq ans, un répertoire des documents relatifs à l’histoire d’Italie, nouvellement publiés : Documenti di storia médievale italiana. Bibliografia degli anni 1885-91, dans le Bullettino dell' Istituto storico italiano, n° 12 (Rorna, 1892, in-8). Travail immense, relativement peu utile. L’entreprise de
- ↑ Il sera question, plus loin, de cet ouvrage, à propos du Cabinet des chartes (Seconde partie, livre Ier).
- ↑ Voy. Seconde partie, livres I et II.
- ↑ Comment savoir si un document donné est inédit ? Il n’y a aucun moyen sûr. On a proposé de constituer dans tous les dépôts, à chaque document, un dossier bibliographique où seraient consignés les noms de toutes les personnes qui en auraient demandé communication en vue de le publier. Cette mesure est appliquée, dans quelques bibliothèques d’Allemagne, pour les manuscrits célèbres.
