Page:Langlois - Manuel de bibliographie historique, 1901-1904.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE I

BIBLIOGRAPHIE DES SOURCES ORIGINALES


I

BIBLIOGRAPHIE DES CATALOGUES DE DOCUMENTS

103. — Pour écrire l’histoire, il faut interroger les documents. Les documents sont les traces matérielles qu’ont laissées les actes et les pensées des hommes d’autrefois.

On distingue les monuments figurés (bâtiments, objets, etc.), et les documents écrits. — Parmi les documents écrits, les œuvres littéraires[1] se discernent aisément des pièces officielles ou privées, telles que chartes, lettres, comptes, enquêtes, rapports, etc. que l’on englobe communément sous la désignation générale de « pièces d’archives » ou de « documents diplomatiques ». — La plupart des monuments figurés et des documents écrits qui ont de la valeur ont été mis de nos jours à l’abri de la destruction. Dans la plupart des pays civilisés, les monuments anciens sont protégés par la loi, et les objets, les manuscrits, les livres anciens sont presque tous conservés soit dans les établissements publics qui portent le nom d’archives, de bibliothèques et de musées, soit dans des collections particulières[2].

  1. Nous appelons « œuvres littéraires » tout ce qui n’est pas « pièces d’archives », et « littérature » désigne, ici, l’ensemble des écrits de toute espèce qui ne sont pas des pièces d’archives.
  2. Tous les documents dits « d’archives » ne sont pas, du reste, conservés dans les archives. Les anciennes archives ayant été de bonne heure mises au pillage, un grand nombre des documents qu’elles contenaient sont venus, après diverses vicissitudes, échouer dans les grandes bibliothèques de manuscrits. — Voy., sur ce point, et sur la classification générale des documents, Ch.-V. Langlois et Ch. Seignobos, Introduction aux études historiques (Paris, 1898, in-12), chapitre Ier.