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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/100

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devoir user dans le texte principal. À mesure que le temps s’est écoulé, on a cru pouvoir accentuer la note et, petit à petit, la question s’est trouvée obscurcie au point de tromper des historiens de bonne foi.

Les petites manœuvres d’Eckart sont assez amusantes à étudier.

Voici ce qu’il écrit (pp. 278 et 279 de ses Mémoires historiques, ouvrage dédié et présenté à Mme la duchesse d’Angoulême) :


« Toutes hostilités cessant de part et d’autre, on pouvait se flatter qu’à une époque déterminée, le jeune Roi et Madame Royale seraient remis aux Vendéens. Quelques personnes assurent même que, peu de temps avant la mort de Louis XVII, le Comité de salut public avait traité avec les chefs de la Vendée et s’était engagé à leur remettre l’héritier de la couronne et son auguste sœur avant le 15 juin pour tout délai. Ces personnes vont jusqu’à dire que M. Desotteux, baron de Cormatin, major général de l’armée catholique et royale de Bretagne, avait l’honorable mission de venir chercher à Paris ces précieux rejetons de Louis XVI. »


Puis, dans une note reléguée à la fin du volume, pressé sans doute par quelques-unes de ces personnes qui affirmaient, il cède à la nécessité d’affirmer lui-même :


« … À la suite de la suspension d’armes, plusieurs chefs des Vendéens, ayant à leur tête le célèbre chevalier de Charette, se rendirent à Nantes, où ils assistèrent au spectacle avec leurs cocardes blanches et leurs uniformes royaux. Il semblait que pour le moment, la Royauté et le Gouvernement républicain