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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/155

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rempli exclusivement par sept cents Bretons échappés à la première réquisition et sortant aussi des prisons d’Angleterre. Le régiment d’Hector, ou Royal-Marine, comprenait trois cents officiers de marine et trois ou quatre cents matelots prisonniers. Le régiment de La Châtre, ou Loyal-Émigrant, était formé d’anciens officiers et d’anciens magistrats et de volontaires ; il n’était guère que de quatre cents hommes. Enfin il y avait un régiment d’artillerie de six cents canonniers toulonnais, commandé par M. de Rotalier, sous le nom de Royal-Artillerie. La division ne représentait donc qu’une force de 3.500 à 3.600 combattants. Comme services auxiliaires, on y avait adjoint dix-huit ingénieurs, quatre-vingts gentilshommes officiers, pour former les cadres supérieurs des contingents chouans, des commissaires des guerres, des intendants, des trésoriers, un corps de médecins et de chirurgiens. L’évêque de Dol, Mgr de Hercé, dirigeait l’aumônerie, avec son frère pour vicaire général et cinquante prêtres.

Une seconde division devait se réunir à Plymouth, sous le commandement du comte Charles de Sombreuil. Elle comptait aussi cinq régiments, ceux de Béon et de Damas, jusque-là soldés par la Hollande et ceux de Rohan, de Salm et de Périgord, déjà à la solde de l’Angleterre.

Dans le plan général, ces deux divisions formaient le noyau d’un premier corps d’armée, qui devait se compléter par les contingents de la Chouannerie.

Un second corps devait le suivre, commandé par le comte d’Artois, ayant sous ses ordres le major général Graham, avec 4.000 hommes de troupes an-