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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/186

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malheurs passés, il saura maintenant distinguer les causes et les auteurs de ses désastres. L’enchantement d’un charlatanisme politique est rompu. Les mots de justice et de modération étaient aussi sur les lèvres de Robespierre et de Marat, lorsqu’ils égorgeaient leurs concitoyens ; et n’est-ce pas en profanant ces mots sacrés de vertu et de justice que tous les imposteurs ont pu tromper les hommes et inonder de sang l’Univers ?

» Que ceux qui persistent obstinément dans l’exercice d’un pouvoir usurpé, prouvent, en le rendant au légitime propriétaire, que leur profession de modération et de justice est sincère et qu’ils ne sont pas complices des crimes qu’ils poursuivent. La justice divine les a déjà employés comme des instruments pour punir les coupables, quelques-uns d’entre eux sont encore impunis, mais des services éminents peuvent effacer de grands crimes et ceux qui soutiennent la cause pour laquelle nous combattons, doivent laisser au ciel le soin de la punition et de la vengeance.

» Et vous, généraux, officiers et soldats, qui, fatigués d’être les instruments de l’oppression et du crime, avez refusé de devenir les bourreaux de vos frères, vous qui, au moyen de la correspondance récemment établie entre nous, avez appris à apprécier nos sentiments, comptez sur notre parole et venez prendre dans nos rangs les places qui vous y sont offertes. Joignez-vous à nous pour rendre à la France son antique prospérité. Soyez les sauveurs de notre patrie, les libérateurs d’un jeune prince prêt à récompenser vos services.