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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/187

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» Il est glorieux de recevoir le prix de la valeur des mains d’un Roi qu’on a rétabli dans ses droits. Quelle récompense vos prédécesseurs ont-ils reçue de vos tyrans ? l’humiliation, le bannissement et la mort, quel sera votre choix ?

» Pour vous, braves habitants de la Vendée, l’admiration de l’Europe et l’envie de la France, le moment est venu de recueillir le fruit de vos travaux héroïques. Les ombres illustres des Bonchamp, des l’Escure[sic], des La Roche-Jacquelin[sic] et de tant de héros qui étaient vos guides et vos amis, voltigent autour de vos armées. Les associés et les héritiers de leur gloire, Charette, Stofflet, Sapinaud et tous nos chefs intrépides accompliront le grand ouvrage qu’ils ont commencé et conduit avec tant de constance et de courage. Nous vous apportons des munitions, des armes et l’appui efficace qu’une puissance protectrice consent à vous accorder.

» Et vous, loyaux Bretons, qui m’avez honoré de votre confiance, vous voyez maintenant qu’elle n’a pas été trahie. Le gouvernement anglais, excité par votre persévérance et vos malheurs, a acquiescé à vos prières. Une armée, entièrement composée de troupes françaises, vient seconder vos efforts, et je vous apporte tous les secours que vous avez demandés. Sa Majesté Britannique, forcée de repousser l’agression injuste de vos tyrans et d’assurer le respect dû à sa couronne, a néanmoins accueilli favorablement vos concitoyens et les ministres persécutés de votre religion ; aujourd’hui elle les rend à vos vœux. C’est la seule réponse digne de Sa Majesté aux projets ambitieux et destructifs que vos