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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/197

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lieues de la côte ; Bois-Berthelot occupe, à droite, la hauteur de Locmaria, en avant d’Auray, et Tinténiac prend position à gauche devant le bourg de Landevant. Une réserve était établie en potence entre Plouharnel et Saint-Michel.

Tinténiac s’empare de vive force de Landevant et Bois-Berthelot se rend maître d’Auray.

La ligne s’étend alors sur un front de quatre lieues environ, fermant l’espace compris entre deux bras de mer assez profonds, la rivière d’Auray à l’est et la rivière d’Étel à l’ouest et coupant par ses deux ailes, la grande route de Vannes à Lorient.

L’effet de ces premiers succès fut énorme. Dès le premier moment, Hoche a fait évacuer tous les petits postes entre Lorient et la Vilaine. Les autorités et les administrations civiles se sont retirées en toute hâte à Hennebont et à Lorient. Celles de Vannes même ont précipitamment quitté la ville, sur l’avis suivant de Hoche :


« Il pourrait être infiniment dangereux pour vous de rester dans la place, qui, d’ailleurs, n’est susceptible d’aucune défense. Je vous invite à faire évacuer les caisses, les papiers de vos administrations et à suivre de vos personnes la garnison, dans le cas où elle effectuerait sa retraite, ce à quoi elle sera contrainte si l’ennemi se présente en force[1]. »

  1. Voici un document qui prouve que la façon d’agir de Hoche n’était pas sans étonner et inquiéter les républicains zélés : « Communication du directoire du département du Morbihan aux districts, 10 messidor (28 juin) — Nous vous remettons, citoyens, la copie d’un arrêté au sujet de la fatale déclaration du général Hoche, qu’il nous a arrachée hier soir, en présence de