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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/200

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subordonnés, à des commentaires qu’il se crut obligé de démentir[1].

Le lendemain 30, Landevant, du côté de Lorient, est attaqué et repris par le général républicain Josnet La Violais. La division de Chouans commandée par Tinténiac, quoique soutenue par un renfort amené par Vauban, avait très mal défendu une position assez forte : premier effet du découragement qui devait bientôt se manifester avec plus de violence.

Pendant ce temps, du côté de Vannes, le général Valletaux avait ouvert le feu contre Auray et l’avait réoccupé.

Vauban, qui avait pu, à grand-peine, rejoindre sa division à Mendon, se porte rapidement au secours de son aile droite, qu’il suppose établie sur la hauteur de Locmaria, point de concentration désigné à l’avance et faisant face à l’armée républicaine, qu’il aperçoit arrêtée dans la plaine et semblant hésiter à poursuivre la retraite des Chouans. Il s’avance alors pour la prendre en flanc, et la voit se retirer sans résistance et se renfermer dans Auray.

Rassuré temporairement de ce côté, Vauban se retourne vers sa gauche débandée, se jette sur les républicains de Josnet La Violais, éparpillés par l’ardeur de la poursuite. Pendant cette marche, un sergent chouan de son avant-garde, traversant son village, trouve sa vieille mère, sa sœur, sa femme et ses deux petits enfants massacrés par les républicains à coups de baïonnettes. Cet homme, fou de douleur et

  1. Voir Lettre de Hoche aux officiers municipaux de Vannes, du 13 messidor (Ier juillet). — Append. n° 13.