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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/203

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tenu à son observatoire de Baden. Ce combat d’artillerie ne fut repris ni le 1er ni le 2 juillet.

Le commandant de Quiberon, qui avait envoyé à Lorient demander des vivres, vit revenir, ce même jour du 30, un officier chargé par le représentant Topsent, d’informer la garnison « que si elle pouvait tenir cinq ou six jours, elle serait débloquée ». Mais pour tenir, il fallait des vivres ; on n’en envoyait pas. Un arrêté fut alors pris pour réquisitionner les grains chez les habitants aisés. Mais — chose singulière, — il ne fut pas mis à exécution.

Dans la matinée du 3, d’Hervilly s’avance par la falaise, à la tête de 1500 hommes, jusqu’au pied du fort Penthièvre. D’autres troupes débarquent à Bey-Rohu et sur divers points. On ne voit pas que les royalistes aient rencontré la moindre résistance. Le commandant républicain Delise, s’est porté au centre de la presqu’île, à Saint-Pierre, pour ramener tous ses petits postes au fort Penthièvre (fort Sans-Culotte). Il y reçoit, presque au même instant, un parlementaire débarqué au Port-Haliguen, porteur d’une sommation, et une ordonnance du sous-commandant laissé à la garde du fort Penthièvre, lui apportant communication d’une sommation qu’il a reçue de son côté et de la réponse par lui faite. Cette réponse, sous des protestations de résolution irréductible, laisse clairement apercevoir la disposition à capituler.

Delise réunit un conseil de guerre pour décider ce que comporte la situation et s’y rend, accompagné du parlementaire, qui est revenu avec un autre : c’étaient M. de Damas et M. d’Hervilly lui-même. Après une discussion, qui paraît avoir