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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/205

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villy s’est opposé le premier jour, à l’entreprise que voulaient tenter contre le fort Penthièvre, Cadoudal et Mercier. C’est pourquoi aussi, dans la circonstance présente, d’Hervilly a hâte d’accepter n’importe quelle capitulation, pourvu qu’elle lui fournisse l’occasion de mettre en avant le nom de Louis XVIII. Au dernier moment, Puisaye, réduit à un rôle expectant, trouve pourtant un prétexte pour l’arrêter, en exigeant le summum de ce qu’autorisent les usages de guerre. Il se trouve que l’ennemi est réduit à se rendre sans conditions[1].

La garnison du fort est prisonnière de guerre. Dans les troupes qui la composent, se trouvent deux ou trois compagnies provenant de l’ancien régiment de la Reine ; elles reconnaissent plusieurs de leurs anciens officiers et s’enrôlent dans le régiment d’Hervilly. Le reste est conduit sur les vaisseaux pour être transporté en Angleterre.

Aussitôt, la flotte débarque tout ce qui reste de son matériel. Des magasins sont établis ; un parc d’artillerie est installé à Portivy, centre de la presqu’île, et des cantonnements sont assignés. Tous les régiments qui occupent la ligne extérieure sont rappelés et toutes les troupes soldées sont concentrées dans la presqu’île. Le fort Penthièvre reçoit une garnison ; par une fatale

  1. Il est bien probable que le seul avantage que put prendre d’Hervilly, fut tout au plus d’éviter que la reddition fut faite formellement au nom de Louis XVII. Il serait vraiment trop invraisemblable qu’il eût agi au nom de Louis XVIII au fort Penthièvre, au moment même où, dans le camp royaliste et dans toute la province, était publiée la proclamation de Puisaye, au nom de Louis XVII.