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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/228

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et d’envoyer des injonctions pour faire « publier et proclamer le nouveau roy ».

La circulaire du 18 juillet, dans tous les cas et quel qu’en soit l’auteur, apporte toujours une nouvelle preuve de ce fait déjà si clairement établi, que, jusqu’à ce moment au moins, c’était bien pour Louis XVII que se battaient les insurgés bretons.

Un document, auquel personne n’a fait attention, fournit une confirmation bien remarquable de cette preuve.

C’est une lettre du comte de Talhouët, lieutenant-colonel du régiment du Dresnay au colonel titulaire, le marquis du Dresnay. Il lui écrit le 13 juillet :


« … Je me borne aux détails qui concernent votre régiment ; l’esprit en est toujours très bon, je pense même que les sujets sur lesquels nous avions des soupçons, reviennent à l’opinion des véritables royalistes… Nos drapeaux ont été bénis hier par monseigneur l’évêque de Dol[1]. »


Cette lettre se passe de commentaires. Elle complète une série de contre-preuves qui déterminent avec une certitude absolue, le caractère des événements, comme la seconde sommation d’Ellison, au nom de Louis XVIII, donne toute sa signification à la première, faite au nom de Louis XVII ; comme la circu-

  1. Correspondance de Charette, Stofflet, etc., et autres chefs royalistes, Paris, Buisson, imp. lib., t. 2, p. 317.
    Le Talhouët qui a écrit cette lettre, n’est pas Talhouët de Bonamour, dont parle Michelet, mais le comte de Talhouët-Grattonaye, qui fut tué à l’affaire du 16.