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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/303

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membres qui doivent composer la dite commission. »


Cet arrêté porte la signature de Tallien avec celle de Blad, et est contresigné par le général Hoche.

Il est bien évident, puisque Tallien avait promis « d’enlever » un décret d’amnistie, que les signataires de l’arrêté n’avaient eu en vue que de se mettre personnellement en règle, pour avoir, en cas de besoin, quelque chose à opposer aux dénonciations, toujours redoutables, des patriotes exaltés. Ils s’étaient d’ailleurs hâtés de partir tous les trois, Hoche pour Landévant, Blad pour Lorient, Tallien pour Paris.

Deux jours après, le 5 thermidor, Blad prenait un second arrêté pour déterminer les catégories sur le sort desquelles il y avait lieu de statuer :


« La dite commission militaire aura à prononcer sur les classes d’individus ci-après désignés, savoir :

» Tous les ci-devant nobles indistinctement, émigrés ou non émigrés, pris dans la presqu’île ;

» Tous les ci-devant évêques, prêtres et moines ;

» Tous les habitants de Toulon, émigrés lors de la reprise de ce port sur les Anglais ;

» Tous les cultivateurs revêtus de l’uniforme des Chouans ;

» Tous ceux qui seront reconnus pour tels ;

» Tous ceux qui, n’étant ni nobles, ni prêtres, ni cultivateurs, ont quitté leurs communes pour se réunir aux ennemis rassemblés dans la presqu’île.