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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/338

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que les condamnés seront conduits au supplice, afin que leur exécution ne soit pas retardée.

» Salut et fraternité. »

L. 137. (Arch., dépôt, corresp.[1])


Lemoine ne voulut pas se montrer moins ardent patriote que les administrateurs civils. Il comprit l’urgence de ne pas perdre de temps et la nécessité de ne pas s’exposer à la responsabilité des conséquences qu’un retard pouvait entraîner. Il n’hésita pas à adopter cette singulière façon de lire publiquement les jugements au lieu de l’exécution et se hâta de transmettre à ses officiers des instructions exactement calquées sur l’avis qu’il venait de recevoir.


« Vous n’ignorez pas que les jugements militaires doivent être lus publiquement au lieu de l’exécution. Nous pensons que cette formalité pourra être remplie pendant que les condamnés seront conduits au supplice, afin que leur exécution ne soit pas retardée. »


Il y eut pourtant aussi quelques défaillances d’énergie républicaine chez les soldats chargés de la garde des prisonniers ou désignés pour les exécuter.

MM. de Chaumareix et d’Entrechaux, officiers de marine, M. Harscouët de Saint-Georges et plusieurs autres, furent sauvés par leurs gardiens, et l’argent ne fut pas toujours le prix de ces services, qui pou-

  1. Citée par M. de Closmadeuc, Quiberon, p. 172.
    M. de Closmadeuc ne donne pas le commencement de cette lettre. Il doit cependant être intéressant.