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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/377

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On est en possession d’indications tellement précises et frappantes, qu’on déchiffre la vérité aussi facilement, aussi sûrement que si elle était écrite au clair.

Que partout où, dans cette incohérente et maladroite transcription, on rencontre le nom du comte d’Artois, on lise celui de Louis XVII, et à l’instant tout cesse d’être absurde, tout s’explique, tout s’enchaîne, tout prend un sens concordant avec une série de faits établis par des documents authentiques et des témoignages irrécusables.

C’est bien au nom de Louis XVII que la Bretagne s’est soulevée après le débarquement de Quiberon ; la proclamation de Puisaye en fait foi.

C’est bien au nom de Louis XVII que le commodore anglais, faisant fonction d’auxiliaire, a sommé Belle-Île ; le Moniteur en fait foi.

C’est bien au nom de Louis XVII que des manifestations royalistes ont éclaté en Normandie, à la fin de juin 1795 ; le compte rendu officiel de la Convention en fait foi[1].

C’est bien au nom de Louis XVII qu’à la même époque, un mouvement est préparé à Lyon ; le compte rendu officiel en fait encore foi[2].

C’est bien au nom de Louis XVII, que dans le Bas-

  1. Séance du 6 thermidor (24 juillet), Moniteur du 12 messidor, Hardy, rapporteur, s’exprime ainsi : « Tout souriait à ces contre-révolutionnaires de Rouen ; tout semblait leur promettre un succès assuré. Les cris de Vive le Roi, Vive Louis XVII, s’étaient fait entendre pendant trois jours… » et rapport de Cazenave du 4 thermidor, Moniteur du 14.
  2. Rapport de Chénier à la Convention, séance du 6 messidor (24 juin). Moniteur du 9 messidor.