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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/376

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suivaient en cela l’impulsion d’une agence en dehors de celle que présidait l’abbé Brottier ; qu’aucune agence ne pouvait se croire, si peu que ce fut, autorisée pour le projet de pousser au trône le comte d’Artois. Et l’on veut que ce projet ait été, en présence du comte d’Artois, soutenu avec assez de persévérance, — et avec assez de succès, — pour entraîner, non pas comme le dit fort légèrement Crétineau, un petit nombre d’émigrés exaltés, mais comme son propre récit le constate, tous les principaux chefs des armées royalistes qui, trop disposés malheureusement à agir isolément, se seraient rencontrés d’accord précisément pour cette combinaison insensée, et y auraient persisté au point de causer de sérieuses inquiétudes aux princes !

Et c’est la seule explication qu’on ait trouvée à des faits qu’on ne peut nier !

Cette explication est absurde : il en faut fournir une autre.

Il saute aux yeux qu’on a ici devant soi, quelque chose qui ressemble à ce qui se passe quand, après un complot avorté, on dépouille des correspondances, des documents saisis, dont le sens apparent ne peut s’adapter à la situation réelle et aux rapports nécessaires des personnes qu’ils concernent. Le premier expert venu, le plus novice des commis de chancellerie, aperçoivent du premier coup d’œil l’énigme d’un langage de convention et la nécessité d’une clé pour en faire apparaître le sens réel.

Ici, il n’est pas besoin d’un grand effort pour le trouver.

    Ce fait de la résistance des royalistes français à la royauté de Louis XVIII est également constaté par un document officiel émanant de la diplomatie anglaise. Voir append. n° 17.