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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/426

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traiter avec la prétendue Convention ; puisque Sa Majesté, ayant pris territoire, on ne saurait avec qui entrer en négociation. Cette circonstance décisive ne vous aura pas échappé ; et nous attendons avec une extrême impatience, la nouvelle de l’éclat qu’aura eu cette mesure, qui ne peut trop se promulguer et qui rendra la paix de l’Empire impossible, ce que ce gouvernement désire infiniment.

» Monsieur doit être en mer, si les vents servent son ardeur, pour combattre les ennemis de l’État et rendre aux Français leur souverain, leur religion et la paix.

» Je rendrai un compte exact à Sa Majesté de ce que vous me mandez[1], et vous jugez si elle désire que vous profitiez de toutes occasions pour m’instruire de la situation des affaires, etc.[2].


» (Signé :) Le duc de Harcourt. »


  1. « Je n’ai pas laissé partir un seul courrier sans écrire au duc de Harcourt, en même temps qu’aux Ministres. Et plusieurs fois je lui ai adressé des lettres pour le Roi. Cependant Sa Majesté a déclaré, en 1797, qu’elle n’en avait reçu aucune. La probité et l’honneur connus du duc de Harcourt mettent sa mémoire à l’abri de tout soupçon. Est-ce parmi les personnes qui étaient auprès de lui, ou parmi celles qui étaient auprès du Roi, qu’il faut chercher les coupables ? La suite de ces Mémoires pourra fournir quelques données utiles pour résoudre ce problème. » (Note de Puisaye.)
  2. L’et cætera expliquait peut-être pourquoi le Roi ne recevait pas les lettres de Puisaye ; dans tous les cas, on sent un mais indiquant sans doute que Sa Majesté n’était pas entièrement satisfaite de ce qu’on lui mandait sur « la situation des affaires ».