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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/430

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N° 15

L’entrevue sur la falaise.

A

« Dans la soirée du 18 juillet, Puisaye alla visiter les avant-postes. Il inspecta les ouvrages du fort, puis s’avança sur la falaise pour reconnaître ceux que le général ennemi ajoutait journellement à la position de Sainte-Barbe. Il était suivi d’une trentaine d’officiers, quand tout à coup il aperçoit à une portée de fusil, des officiers républicains à cheval, escortés par des tirailleurs armés de carabines. Ceux-ci avancent au petit pas derrière les buttes de sable que la mer laisse en se retirant. Déjà ils mettaient en joue l’état-major royaliste, mais leurs propres officiers les empêchent de tirer. L’un d’eux, le capitaine de dragons Lebreton, s’approche en faisant flotter un mouchoir blanc à la pointe de son épée ; un officier général le suit, c’était Humbert. Aussitôt le comte de Marconnay pique des deux et va au-devant de l’officier de dragons ; Puisaye lui crie de rétrograder et, n’étant pas entendu, il ordonne au comte de Contades de se détacher et de le ramener ; mais déjà un pourparler venait de s’engager. Les deux officiers républicains assurent aux deux royalistes que cette guerre sera courte si l’on veut s’entendre ; ils les invitent même à traiter avec le délégué Tallien, qui était à Lorient. On se recommande mutuellement les blessés ; il était même ques-