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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/431

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tion de l’échange des prisonniers, quand Puisaye, envoyant un nouvel ordre, mit fin à ce pourparler imprudent. Il en résulta l’effet moral que devaient le plus redouter les généraux royalistes. À compter de ce jour, trop d’émigrés conçurent le fatal espoir que toute voie de réconciliation n’était pas fermée ; que la fin de leur exil et la rentrée dans leurs biens pouvaient s’effectuer autrement que par la victoire. » (Beauchamp, Hist. de la Vendée et des Chouans, t. III, p. 501.)


B

« Quelques-uns de nos officiers se sont approchés des redoutes républicaines : il y a eu une conférence. Il paraît que le règne des modérés adoucit beaucoup la frénésie républicaine. Les officiers ennemis qui conféraient avec les nôtres, les ont priés d’avoir grand soin de leurs blessés et leur ont promis que les nôtres seront traités avec tous les égards possibles. Ils ajoutaient qu’il n’était pas impossible de se rapprocher, et que nous devrions traiter avec Tallien, dont l’esprit est conciliant. Il résulte de cette conférence, que les esprits ne sont pas aussi exaltés que l’année dernière ; mais il y a encore loin de l’état des choses actuel au retour sincère et prompt d’un gouvernement sage et monarchique. » (Fantin des Odoards, Hist. de la Révol., vol. VI, p. 340.)