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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/57

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crime, avez refusé de devenir les bourreaux de vos frères ; vous qui, au moyen de la correspondance récemment établie entre nous, avez appris à apprécier nos sentiments, comptez sur notre parole et venez prendre dans nos rangs les places qui vous y sont offertes. » Ce ne serait pas de légèreté ridicule, ni de témérité impudente, ce serait d’insanité manifeste qu’il faudrait taxer de tels appels et de telles allusions, s’ils ne répondaient pas effectivement à un état de relations très généralement connu et admis parmi les troupes auxquelles ils s’adressent.

Quant aux engagements pris par des généraux, on ne saurait s’étonner qu’il ne subsiste pas de preuves positives et directes s’appliquant à tel ou tel d’entre eux en particulier. Mais en dehors des affirmations de Puisaye et de quelques autres, la tradition sur ce point a persisté trop universellement et trop longtemps dans les provinces de l’Ouest, pour qu’on n’en tienne pas un très grand compte, surtout quand on voit quel fut en effet, pendant cette période de la guerre civile, le caractère tout à fait singulier des rapports entre les deux camps opposés, quand, notamment en ce qui concerne Hoche, on rapproche un grand nombre de faits antérieurs et qu’on fait attention à ce que fut son attitude pendant les diverses phases des négociations de La Jaunaye et de La Mabilais et à la façon dont il conduisit les opérations militaires jusqu’au 21 juillet 1795[1].

  1. La conviction exprimée ici, d’une entente entre Hoche et le parti royaliste, est très suffisamment et très fermement fondée sur les données actuelles des documents historiques. Depuis que ces pages sont écrites, elle a été, non pas fortifiée, mais confirmée par