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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/64

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CHAPITRE III

Préparatifs d’insurrection connus du gouvernement ; mesures prises en sens inverse des intérêts républicains. — Choix des agents militaires et civils. — Esprit de l’armée ; la plupart des généraux engagés dans des combinaisons monarchiques. — Hoche, ses antécédents ; ses tendances ; ses relations royalistes. — Probabilité de son entente avec Frotté et Puisaye. — Sa participation à l’entreprise d’évasion du jeune roi. — Sa nomination et celle de Canclaux à la tête des armées dans l’Ouest. — Choix des commissaires aux armées et des délégués négociateurs fait dans le même esprit. — But réel des négociations ; mesures préparatoires ; décret d’amnistie du 20 frimaire an III.

Le péril était immense pour la République. Ni les admirateurs, ni les détracteurs de la Convention n’admettront qu’il n’ait pas été aperçu, reconnu, mesuré. Il est bien extraordinaire de constater que rien n’a été fait pour le conjurer.

Il y a plus. On pensera ce qu’on voudra des intentions qui inspiraient les actes des comités dirigeants ; on sera forcé de reconnaître que ces actes furent tels qu’ils auraient dû être si l’intention eût été de céder au mouvement royaliste et même de le favoriser.

Puisaye était à Londres. On ne pouvait ignorer ce qu’il y faisait. N’eût-on pas été informé par les services d’espionnage, qui ne chôment jamais, de l’accueil