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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/98

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songer seulement à une conciliation, sans admettre la nécessité de conditions pour lesquelles il faudrait, de part et d’autre, le secret et le délai d’une préparation graduelle.

L’évidence de cette nécessité est telle qu’en l’absence de tout renseignement particulier, elle devrait suffire à imposer la conviction quant à l’existence de clauses secrètes dans le traité qui intervint.

On les a niées cependant et on continue à les nier avec un acharnement qui étonne. Mais la négation sans preuves, formulée par certains historiens, ne saurait être prise au sérieux et la discussion pénible par laquelle certains autres ont essayé de contester le fait, aboutit malheureusement à le rendre non douteux pour tout esprit droit et réfléchi.

Thiers est un de ceux qui nient purement et simplement. « Il est sans doute inutile, — déclare-t-il dédaigneusement, — de démontrer l’absurdité du bruit répandu alors et même répété depuis, que les traités renfermaient des articles secrets portant la promesse de mettre Louis XVII sur le trône… on ne la rappellerait point ici (l’assertion) si elle n’avait pas été reproduite dans une foule de mémoires. » Quand on constate qu’un bruit a été généralement répandu à l’époque des événements et qu’une assertion a été reproduite dans une foule de Mémoires, il serait pourtant nécessaire de dire pourquoi l’histoire n’a pas à en tenir compte.

M. de La Sicotière est un de ceux qui, plus respectueux des convenances historiques, mais moins prudents que Thiers, ont entrepris de faire la preuve contre cette assertion ; mais qui, par l’inévitable et