Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/199

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car le peu de densité de l’atmosphère permet de négliger l’attraction de ses molécules. Déterminons cette figure, et, pour cela, nommons la somme des molécules du sphéroïde que l’atmosphère recouvre, divisées par leurs distances respectives à une molécule quelconque de cette atmosphère. Soit la distance de cette molécule au centre de gravité du sphéroïde, l’angle que forme avec l’axe de rotation du sphéroïde, et l’angle que le plan mené par cet axe et par le rayon fait avec un méridien fixe sur la surface du sphéroïde. Soit encore la vitesse angulaire de rotation du sphéroïde ; la force centrifuge de la molécule sera L’élément de sa direction sera  ; ainsi l’intégrale de cette force multipliée par l’élément de sa direction sera en nommant donc la densité de la molécule et la pression qu’elle éprouve, on aura, par le no 22,

(1)

étant une fonction de .

Si le sphéroïde est peu différent d’une sphère, l’expression de est, par les no 11 et 31, de cette forme

étant la masse du sphéroïde, et étant une fonction rationnelle et entière de et qui satisfait à l’équation aux différences partielles

étant égal à Si l’on substitue pour cette valeur dans l’équation (1), on aura l’équation de toutes les couches de même densité de l’atmosphère.

À la surface extérieure, et, si l’on néglige l’excentricité du sphéroïde, et que l’on désigne par le rapport de la force centrifuge