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CHAPITRE IV.
comparaison de la théorie précédente aux observations..

21. Développons présentement les principaux phénomènes des marées qui résultent de l’expression précédente de et comparons-y les observations. Nous distinguerons ces phénomènes en deux classes, l’une relative aux hauteurs des marées, et l’autre relative à leurs intervalles, et nous les considérerons à leur maximum vers les syzygies, et à leur minimum vers les quadratures.

Des hauteurs des marées vers les syzygies.

Les instants de la pleine et de la basse mer sont déterminés par l’équation or on peut, en différenciant l’expression précédente de supposer les quantités et constantes, parce que, ces quantités variant avec beaucoup de lenteur, l’effet de leurs variations est insensible sur les hauteurs de la pleine et de la basse mer ; car on sait que, vers ces deux points de maximum et de minimum, une petite erreur dans le temps est insensible sur la valeur de On peut négliger pareillement, sans erreur sensible, le terme de l’expression de multiplié par  ; car, les oscillations dépendantes de l’angle et dont la période est d’un demi-jour à peu près étant très-petites dans nos ports, il est fort vraisemblable que le coefficient est insensible ; nous verrons même dans la suite que est très-peu considérable, en sorte que nous ferons d’abord abstraction du