Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/299

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et par conséquent

On verra ci-après que l’intervalle pris pour unité est  ; ainsi l’intervalle depuis l’époque jusqu’au minimum des marées, évalué en jours, est . Dans ces observations, l’heure de l’époque a été à Brest et l’heure moyenne de la quadrature a été , en sorte que la quadrature a précédé l’époque de . En ajoutant cette quantité à , on a pour l’intervalle dont le minimum de la marée suit la quadrature, ce qui diffère très-peu de l’intervalle , dont on a vu, dans le no  24, que le maximum des marées suit la syzygie : ces deux intervalles sont donc égaux, comme ils doivent l’être par la théorie. Nous les supposerons l’un et l’autre de .

Déterminons la loi des variations des hauteurs moyennes absolues et des marées totales dans les quarante-huit quadratures précédentes. Pour cela, prenons pour unité l’intervalle de deux marées consécutives du matin ou du soir vers les quadratures, et nommons la quantité dont l’instant moyen du minimum des marées a précédé le milieu de l’intervalle compris entre les quatre jours d’observations. Soit l’expression générale des hauteurs moyennes absolues de la Table V, étant la distance à l’instant du minimum de ces hauteurs. Les hauteurs moyennes absolues correspondantes aux nos seront

Si de la somme des deux extrêmes on retranche la somme des deux moyennes, on aura pour la différence qui, par la Table V, est égale à , d’où l’on tire .

Si l’on représente semblablement par les marées totales de la Table V, on trouvera de la même manière . Suivant la théorie  ; la différence entre cette valeur de et la précédente est dans les limites des erreurs des observations.