Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/312

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et de la Lune ; est un trentième à peu près de  ; on trouvera ainsi pour le coefficient de dans les syzygies des équinoxes, qui résulte de la théorie.

Dans les syzygies des solstices, ce coefficient est, par le numéro précédent, égal à

Nous pouvons supposer ce qui donne ^28603 pour ce coefficient. En l’ajoutant au précédent, et prenant la moitié de la somme, on aura égal au coefficient de que donne la théorie, relativement à l’ensemble des syzygies de la Table VI, ce qui diffère peu du résultat donné par les observations.

Pour faire coïncider les deux résultats des observations et de la théorie, il faudrait augmenter un peu le rapport de à ce qui fournit un nouveau moyen de déterminer ce rapport. Mais on déterminera cet élément important avec exactitude, en employant les différences des heures observées des marées, à trois jours et demi à peu près de distance de part et d’autre du maximum des marées. Pour cela, j’ai considéré, dans le Recueil cité d’observations, quatre-vingt-dix-huit syzygies, et j’ai ajouté les heures des pleines mers du matin et du soir du second jour avant la syzygie, ces heures étant comptées du minuit vrai pour les marées du matin, et du midi vrai pour les marées du soir ; lorsque l’heure de la marée n’a été observée qu’une fois dans un jour, je l’ai doublée, ce qui m’a donné cent quatre-vingt-seize observations. J’ai ajouté pareillement les heures des pleines mers du matin et du soir du cinquième jour après la syzygie. La somme de ces heures a été relativement au second jour avant la syzygie, et pour le cinquième jour après. Leur différence, divisée par est égale à  ; c’est le retard des marées dans l’intervalle de ces observations.