Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/325

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sont très-petits par rapport au dernier, et qui d’ailleurs n’ont d’influence sensible que vers les solstices, où les marées sont déjà sensiblement aff*aiblies par les déclinaisons des astres. Alors on a

Dans les syzygies des équinoxes, à fort peu près ; et ont nuls, et la valeur moyenne de est  ; en prenant donc pour unité la valeur moyenne de ay vers les syzygies des équinoxes, sa valeur pour une syzygie quelconque sera

Ainsi l’on aura, par cette formule très-simple, la hauteur de la plus grande marée qui suit d’un jour ou deux chaque nouvelle ou pleine Lune, les quantités et se rapportant au moment de la syzygie. Cette formule déterminera encore le plus grand abaissement de la marée au-dessous de la surface d’équilibre ; car il résulte de l’expression générale de que la mer s’abaisse à peu près autant au-dessous de cette surface dans la basse mer qu’elle s’élève au-dessus dans la haute mer qui lui correspond. Quant à la marée prise pour unité, on la déterminera par un grand nombre de différences de la haute à la basse mer, observées un jour ou deux après les syzygies voi\sines de l’équinoxe ; la moitié de la valeur moyenne de ces différences sera à très-peu près la marée prise pour unité.

42. Il nous reste, pour compléter cette théorie, à déterminer, par une formule simple et facile à réduire on table, l’heure de la pleine mer. Reprenons l’équation du no 21,

Cette équation renferme les sept variables ainsi, sous cette forme, il serait difficile de la réduire en table. Mais on peut la simplifier par la considération du peu de différence qui existe entre