Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce point étant extérieur par rapport aux autres couches, on déterminera la partie de qui leur est relative, par la première expression de en série.

10. Considérons d’abord les sphéroïdes très-peu différents de la sphère, et déterminons les fonctions relatives à ces sphéroïdes. Il existe une équation différentielle en , qui a lieu à leur surface, et qui est remarquable en ce qu’elle donne le moyen de déterminer ces fonctions sans aucune intégration.

Supposons généralement la pesanteur proportionnelle à une puissance de la distance ; soit une molécule du sphéroïde, et sa distance au point attiré ; nommons l’intégrale cette intégrale s’étendant à la masse entière du sphéroïde. Dans le cas de la nature, où elle devient et nous l’avons pareillement exprimée par dans les numéros précédents. La fonction a l’avantage de donner par sa différentiation l’attraction du sphéroïde parallèlement à une droite quelconque ; car, en considérant comme une fonction de trois coordonnées du point attiré perpendiculaires entre elles et dont l’une soit parallèle à cette droite, si l’on nomme cette coordonnée, l’attraction du sphéroïde suivant et dirigée vers son origine sera elle sera par conséquent égale à ce qui, dans le cas de la nature, se réduit à conformément à ce que nous avons trouvé précédemment.

Supposons maintenant que le sphéroïde diffère très-peu d’une sphère du rayon dont le centre soit sur le rayon perpendiculaire à la surface du sphéroïde, l’origine de ce rayon étant supposée arbitraire, mais très-près du centre de gravité du sphéroïde ; supposons, de plus, que la sphère touche le sphéroïde, et que le point attiré soit au point de contact des deux surfaces. Le sphéroïde est égal à la sphère, plus à l’excès du sphéroïde sur la sphère ; or on peut concevoir cet excès comme étant formé d’un nombre infini de molécules répandues sur la surface de la sphère, ces molécules devant être supposées négatives,