Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/131

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à leurs centres et agissant l’une sur l’autre suivant une loi d’attraction exprimée par la fonction (E) divisée par le produit des masses ou par

Dans les sept intégrations qui déterminent on ne doit point s’inquiéter de l’origine de chaque intégrale. Cette origine peut être différente à chaque intégration, sans qu’il en résulte aucun changement dans la formule (E). En effet, un changement arbitraire d’origine à chaque intégration introduit dans la fonction dérivée de la fonction

étant des constantes arbitraires, et il est facile de voir que cette fonction, substituée pour dans la formule (E), la rend identiquement nulle.

Si l’on suppose on aura

et la formule (E) devient

c’est-à-dire que les deux sphères s’attirent comme si leurs masses étaient réunies à leurs centres, ce qui est conforme à ce que Newton a démontré.

3. Les formules précédentes s’appliquent évidemment à la répulsion des fluides élastiques contenus dans des enveloppes sphériques, pourvu que la densité du fluide soit partout la même.

Si l’on nomme la pression du fluide, et si l’on désigne par la force révulsive d’une sphère fluide dont est le rayon et la densité sur un point placé à la distance de son centre et qui éprouve la pression on aura, par le no 17 du Livre I,