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atmosphères de la Terre et des corps célestes. Je vais considérer ici spécialement l’atmosphère terrestre.

Imaginons un tuyau conique très-étroit dont le sommet soit au centre de la Terre et qui s’élève jusqu’aux limites de l’atmosphère. Représentons par le rayon terrestre et par la hauteur, au-dessus de la surface de la Terre, d’une molécule aérienne située sur l’axe du cône ; sa pesanteur sera étant la pesanteur à la surface de la Terre. Soient la chaleur de la molécule, la température de l’espace ou de la partie du tuyau qui correspond à cette molécule ; on aura

ensuite on aura, par ce qui précède, dans l’état d’équilibre,

On peut ici changer en parce que l’on ne doit considérer que la seule coordonnée et alors on a

est égal à et, dans l’état d’équilibre, il exprime la pression. On a donc

ce qui donne

d’où l’on tire, en intégrant,

étant ce que deviennent et à la surface de la Terre, et étant ici le nombre dont le \logarithme hyperbolique est l’unité. Ces deux équations servent de fondement aux théories du baromètre et des réfractions.

Pour déterminer la vitesse du son dans le sens vertical, j’observe