Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/167

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que, si l’on suppose l’air renfermé dans un tube vertical cylindrique, ce qui ne change point l’expression de la vitesse, comme il est facile de s’en assurer, et si l’on fait étant la hauteur initiale de la molécule, on aura, par ce qui précède,

Si l’on développe cette équation, les termes indépendants de se détruisent par les conditions de l’équilibre, et l’on trouvera, pour l’expression fort approchée de la vitesse du son,

étant la chaleur spécifique de l’air sous une pression quelconque et correspondante à la température est sa chaleur spécifique sous un volume constant, à la pression et à la température Cette expression est une fonction de  ; en la désignant par , on aura, à très-peu près, pour le temps que le son emploie à s’élever à la hauteur

Dans le système des ondes lumineuses, il faut considérer chaque molécule de lumière comme un point répulsif, dont la répulsion ne s’exerce sensiblement qu’à des distances insensibles. Ici la considération de la température devient inutile et doit être supposé constant ; on peut le prendre pour la molécule même, au lieu que, dans les gaz, la chaleur qu’il représente est distincte de la molécule et varie avec la température, ce qui distingue essentiellement le fluide lumineux des gaz qui nous sont connus. On a, dans le cas de l’équilibre,