Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/171

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et l’on en conclut, par ce qui précède,

Ensuite, le peu de durée d’une vibration aérienne permet de supposer insensible la perte qu’éprouve la chaleur absolue ch-î de la molécule vibrante pendant la courte durée de sa vibration, durée qui n’excède pas une tierce. Considérant donc cette chaleur comme une fonction \mathrm V de la pression et de la densité du gaz, ce que l’on peut faire puisque, cette pression et cette densité étant déterminées, la chaleur absolue et la chaleur libre sont déterminées, on peut supposer \mathrm V constant pendant la durée de la vibration, ce qui donne

d’où l’on tire l’expression précédente de la vitesse du son et le théorème que j’ai publié dans les Annales de Physique et de Chimie de 1816, suivant lequel il faut, pour avoir cette vitesse, multiplier la formule ne\thetaonienne par la racine carrée du rapport étant la chaleur spécifique du gaz lorsque la pression est constante, et étant sa chaleur spécifique lorsque son volume ou sa densité sont constants.

Ayant supposé précédemment

il en résulte

La supposition de la chaleur absolue constante donne on a donc

ainsi la chaleur latente ou combinée de l’air s’accroît par la pression,