Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/170

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égal à ainsi gramme de vapeurs, en se réduisant en eau à la température de degrés, élèverait de degré la température d’un nombre de grammes d’eau égal à

On aura, par ce qui précède, les valeurs de et de en ajoutant aux températures indiquées par un thermomètre d’air ce qui donne

Suivant quelques physiciens, le terme

se réduit à ce qui suppose (ϐ) c’est-à-dire que la chaleur spécifique de la vapeur aqueuse est égale à celle de l’eau bouillante. Cela suppose encore que est égal à l’unité. Mais ces deux suppositions pourraient n’être qu’approchées et représenter les expériences de ces physiciens dans les limites des erreurs dont ces expériences délicates sont susceptibles. D’autres physiciens ont cru trouver ce terme nul par leurs expériences. Ce terme ne peut devenir nul qu’en supposant (ϐ) nul, ce qui est impossible et ce qui paraît d’ailleurs contraire aux expériences que l’on a faites pour déterminer (ϐ).

Considérations sur la théorie précédente des gaz.

12. Je terminerai ces recherches par les considérations suivantes.

La théorie précédente du son est fondée sur la seule hypothèse que l’état élastique d’un gaz est dû à la force révulsive du calorique libre de chaque molécule du gaz, hypothèse bien naturelle et qui me paraît clairement indiquée par l’accroissement du ressort des gaz lorsque leur chaleur augmente. Alors on a, comme je l’ai fait voir ci-dessus,