Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/272

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dans la hauteur de la marée à Brest, soit dans les syzygies solsticiales, soit dans les quadratures équinoxiales, une quantité égale à le signe supérieur se rapportant à la déclinaison boréale de la Lune, et le signe inférieur à sa déclinaison australe. L’observation peut seule déterminer la constante Si les flux partiels avaient, relativement à la latitude du port, le même rapport que les forces, la valeur de serait à la partie de la hauteur de la mer due à l’action de la Lune à peu près dans le rapport de à Mais nous avons remarqué dans le Chapitre I que, chaque flux partiel étant la résultante de tous les flux semblables qui émanent de chaque point de la surface de la mer et qui reçoivent un nombre presque infini de modifications avant que de parvenir dans le port de Brest, la résultante n’a point avec la latitude de Brest le même rapport que les forces productrices de ce flux ; elle peut même avoir un signe contraire à celui que ces forces indiquent, en sorte que l’observation peut seule le faire connaître. Pour cela, M. Bouvard a séparé, dans le calcul des syzygies solsticiales, les marées où la déclinaison de la Lune était australe des marées où la déclinaison de la Lune était boréale, et il a fait sur ces marées ainsi séparées le même calcul qu’il avait fait sur leur ensemble, et dont nous avons donné le résultat dans le Chapitre III ; il a fait le même calcul relativement aux quadratures équinoxiales, et il a formé la Table suivante :