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MÉCANIQUE CÉLESTE

CHAPITRE VII.
du flux et reflux de l’atmosphère.

1. Les observations dont j’ai fait usage correspondant à toutes les saisons, les flux lunaires partiels qui dépendent des déclinaisons de la Lune et de sa parallaxe disparaissent dans l’ensemble de ces observations. Le flux lunaire atmosphérique peut alors s’exprimer, comme celui de la mer, par la formule

et étant des constantes indéterminées, est le moyen mouvement du Soleil pendant le temps est celui de la Lune, est la rotation de la Terre, est la longitude du lieu ; tous ces angles sont comptés de l’équinoxe du printemps. est l’angle horaire du Soleil, que nous ferons partir de midi. Cet angle réduit en temps, à raison de la circonférence entière pour un jour, sera le temps compté depuis midi ; sera ainsi l’heure du maximum du flux atmosphérique du soir ; dépend de l’action de la Lune sur l’atmosphère, soit directe, soit transmise par la mer.

Si l’on suppose que la syzygie arrive à midi, ce que l’on peut admettre ici sans erreur sensible comme le résultat moyen des heures de toutes les syzygies considérées, la formule précédente donne pour la hauteur du flux au midi du jour de la syzygie. En désignant par le mouvement synodique de la Lune dans un jour, la hauteur du flux à heures du matin du jour de la syzygie sera