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LIVRE XIII.

REMARQUES
sur la page 115 du premier volume de la mécanique céleste.

J’ai dit, à la 6e ligne de cette page, que je ferais voir, dans la théorie du flux et du reflux de la mer, que la valeur de est à très-peu près la même pour toutes les molécules situées sur le même rayon terrestre. J’ai omis de le faire en exposant cette théorie ; pour réparer cette omission, je vais considérer la partie de relative à l’attraction de la couche aqueuse. Cette partie est donnée par l’expression de de la page 39 du second Volume. Si l’on fait varier et dans l’intérieur, des mêmes quantités et qu’à la surface, ce qui revient à considérer les molécules situées primitivement sur le même rayon comme restant constamment sur un même rayon, alors ne varie de l’intérieur à la surface qu’à raison de la variation du mouvement de la molécule dans le sens vertical, variation d’un ordre inférieur à celui de la variation de son mouvement horizontal dans le sens du méridien. Or il résulte de l’expression de que la variation de a pour facteur une quantité de l’ordre de la profondeur de la mer ; on peut donc négliger la variation qui en résulte dans et supposer le même à l’intérieur qu’à la surface, ce qui rend l’équation (M) commune à tous ces points. Comme cette équation donne, pour tous les points situés sur le même rayon, les mêmes valeurs de et de on voit que la supposition des points restant sur le même rayon pendant la durée du mouvement satisfait aux conditions de ce mouvement ; car il est facile d’appliquer à la force attractive des astres ce que nous venons de dire relativement à l’attraction de la couche aqueuse.


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