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LIVRE XVI.

dans le développement de , en sorte que, si l’on nomme le coefficient de cette inégalité, donné par ma théorie de la Lune, l’indéterminée en retranche une quantité qui est à , à très-peu près, comme

est à

en négligeant donc le carré de l’indéterminée diminuera le coefficient de la quantité

En comparant le coefficient à celui que les observations donnent, on en conclut le rapport ou le rapport de la parallaxe solaire à la parallaxe lunaire, ce qui donne la parallaxe solaire, puisque la parallaxe lunaire est bien connue. Je trouve ainsi, en secondes sexagésimales, pour la parallaxe du Soleil, ce qui ne diffère pas de de seconde de la valeur de cette parallaxe déterminée par les passages de Vénus sur le Soleil, observés en 1761 et 1769. Il est donc bien certain que le coefficient de ma théorie de la Lune ne diffère pas de la vérité de de seconde, et qu’ainsi la quantité

est au-dessous de ce qui donne moindre que On a, a très-peu près, donc on a

Ainsi l’égalité d’action du Soleil sur la Terre et sur la Lune est prouvée par l’inégalité parallactique, d’une manière beaucoup plus précise encore que l’égalité de l’attraction terrestre sur les corps placés au même point de sa surface ne l’est par les expériences du pendule.