Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/518

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
504
MÉCANIQUE CÉLESTE.

Enfin on trouve que les différences observées entre la variation moyenne de l’année et les variations moyennes soit des trois mois de mai, juin et juillet, soit des trois mois d’août, de septembre et octobre, peuvent sans invraisemblance être attribuées aux seules anomalies du hasard.

Les observations de la variation diurne du baromètre, de neuf heures du matin à trois heures du soir, discutées par M. Bouvard, présentent ce phénomène remarquable, savoir, que la variation moyenne de chacun des cent trente-deux mois qu’il a considérés a été positive. Pour apprécier la probabilité de ce phénomène, je supposerai que la variation moyenne des trois mois de novembre, décembre et janvier serait, indépendamment des anomalies du hasard et par l’effet des seules causes régulières, celle que M. Bouvard a conclue de onze années d’observations, savoir Je ferai une supposition semblable relativement à la variation des trois mois suivants, février, mars et avril, qui a été trouvée de Enfin je supposerai que la variation moyenne des six autres mois, qui ne paraît être soumise qu’à l’action des causes accidentelles, est celle que l’on a trouvée pour l’année entière, savoir Cela posé, si l’on nomme l’erreur de la variation d’un mois, due aux seules causes accidentelles, la probabilité de cette erreur sera, par ce qui précède, proportionnelle à D’où il est facile de conclure que la probabilité que ne sera pas au-dessous de sera

en supposant

et l’intégrale étant prise depuis jusqu’à

La probabilité qu’aucun des trois mois de novembre, décembre et janvier n’aura de variation négative, ou que l’erreur négative de n’atteindra jamais sera