Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/70

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étant une quantité du même ordre que dont elle dépend. Elle est, par conséquent, peu considérable relativement à La profondeur de la mer est, à très-peu près, la différence de ces deux rayons ; elle est ainsi égale à

À l’équateur, les continents ont une grande étendue sur laquelle cette expression devient négative. La mer y occupe une étendue encore plus grande, sur laquelle la même expression est positive. Dans le premier cas, est moindre que la valeur de correspondante à nul. Dans le second cas, il est plus grand que cette valeur. est donc une quantité très-petite de l’ordre de Très-près du pôle boréal, où l’on a la mer recouvre une partie du sphéroïde terrestre et en laisse une autre partie à découvert. Dans le premier cas, est plus grand que la valeur de correspondante à Dans le second cas, il est plus petit, est donc une quantité très-petite de l’ordre de donc, étant du même ordre, la différence de ces quantités sera du même ordre, ainsi que la constante Par conséquent, la mer est peu profonde, et ses profondeurs sont peu considérables et du même ordre que les élévations des continents au-dessus du niveau de la mer. Mais, de même que de très-hautes montagnes s’élèvent sur quelques points des continents ; de même il peut y avoir dans quelques points du bas\sin de la mer de grandes profondeurs.

De là il suit que la surface du sphéroïde terrestre est à fort peu près elliptique ; car l’équation de l’équilibre de la surface de la mer, qui donne, par ce qui précède,

deviendrait celle de l’équilibre de la surface du sphéroïde terrestre,