Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/131

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CHANSON DU CHEVALIER.


J’ai tenu sa main dans la mienne,
J’ai tenu sa main sur mon cœur ;
Croyez-vous qu’elle s’en souvienne ?
Était-ce hasard ou faveur ?
Je ne sais ! Mais j’ai la folie
De m’en faire un gage d’espoir…
Qu’elle m’aime ou qu’elle m’oublie,
J’ai tenu sa main tout un soir.

Quand je l’ai doucement pressée,
La blanche main n’a pas frémi ;
Pourtant elle me l’a laissée…
Faut-il croire qu’elle a dormi ?