Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/148

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          De t’asseoir
Chez ceux de la Table ronde,
Quand le festin de l’amour,
          Nuit et jour,
Est servi pour tout le monde.


UNE VOIX.


Va ! rêve encor vertus et travaux fabuleux,
Coupes de diamants d’un sang divin remplies,
Amour éternisé dans un champ de lis bleus…
La terre n’a de bon que ces saintes folies.

Un prodige s’est fait : le triste abandonné
A trouvé sur sa route une sœur douce et tendre ;
Ce miracle d’amour, c’est à toi de le rendre,
De le rendre en honneur à qui te l’a donné.

Poursuis donc ta chimère, escalade les nues ;