Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/157

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Savourer ta douce blessure
Et t’enivrer de l’infini,

Suspends tes armes en trophée :
C’est ici l’éclatant séjour
Où toute guerre est étouffée,
Où règne la dernière fée,
Où fleurit le dernier amour.

Viens t’asseoir, tu verras près d’elle
Tes pleurs séchés, tes maux guéris ;
C’est la sœur que ton âme appelle ;
C’est la dernière et la plus belle
Qui reste aux bois de leurs Péris.

Dans la forêt joyeuse et folle,
Quand l’arbre du Christ fut plante,
Le jour où la dernière idole,