Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/178

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La vie et ses périls pour lui recommençaient :
Car c’était un chemin où les hommes passaient.

Dès lors, à pas comptés, comme une sentinelle,
Il marchait, il veillait pour la lutte éternelle.
Quand s’offrait sur sa route un lieu sûr et discret,
Un vallon sans écho caché dans la forêt,
Le cavalier dans l’ombre y déposait sa lance ;
Ses lèvres et son cœur rompaient le dur silence,
Et l’amoureux chanteur, prenant sa harpe d’or,
Aux couplets comprimés rendait un libre essor.


LA TOUR D’IVOIRE.

BALLADE.

J’ai mon asile et mes délices,
J’ai mon secret et mon amour ;