Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/182

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Et, jour et nuit, sous ses murailles,
Les guerriers au cœur de lion
Se livreraient plus de batailles
Que jadis autour d’Ilion.

On redit plus d’un conte étrange
Sur la tour au faîte argentin.
C’était la cellule d’un ange ;
Ou d’une fée ou d’un lutin…

Ange ou lutin, la châtelaine,
Dont ces murs gardent les appas,
Moi, je sais que la blonde Hélène
Et Vénus ne l’égalaient pas.

Qui la vit en sa tour d’ivoire
Y voudra toujours revenir ;